STD est spécialisée dans les travaux de démantèlement, de dépollution et de gestion des déchets - Tél. : 09 82 51 72 51 contact@std-france.fr
STD, spécialisée dans les travaux de démantèlement, dépollution et gestion des déchets

Nouveau Chantier pour STD FRANCE à Pont à Mousson ( 54 )

C’est dans un espace strictement confiné que va avoir lieu l’excavation des terres polluées.

Le chantier de dépollution de l’ex­terrain de la Sute s’apprête à aborder une étape importante. Visite du chantier.

Jusqu’ici tout va pour le mieux, le chantier de dépollution de l’ancien terrain de la Sute se poursuit selon le ca­lendrier déterminé avant le démarrage. « S’il est respec­ té au jour près, on devrait libérer les lieux pour le 15 septembre », confirme Jean­Michel Hitzmann, diri­ geant de STD, l’entreprise spécialisée dans ce genre d’opération particulière et qui a remporté l’appel d’of­ fres pour ces travaux, au se­ crétaire général de la pré­ fecture, Jean­François Raffy, venu voir, ce mercredi après­midi, comment ils se déroulent.

« Ça fait partie des chan­tiers assez complexes en mi­ lieu urbain », souligne le re­ présentant de l’État, qui ne manque pas de souligner l’implication, de la sur­ veillance du site dès 2009 jusqu’à la réalisation, en passant par les phases d’études et de préparation, des différences services tels que l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du loge­ ment), sans oublier d’asso­ cier la ville. Le service du déminage se trouve même représenté : « On ne sait ja­ mais ce qu’on peut trouver », glisse Jean­François Raffy.

S’il n’y a pas de retard, cela signifie « que l’on commen­ ce l’excavation et le traite­ ment des terres la semaine prochaine », garantit Jean­ Michel Hitzmann, les deux premiers mois ayant servi à préparer le terrain.

Pomper l’eau, filtrer l’air

Caché sous des bâches noires, on devine un immen­ se tas de matériaux retirés lors d’un préterrassement sur deux mètres de profon­ deur de la zone concernée. « Cela doit nous permettre de travailler avec de gros en­ gins à l’intérieur de l’espace confiné. » L’immense tente déployée (environ 11,5 m de haut) sur 1.500 m2 révèle qu’il n’est pas question d’opérer à l’air libre, même les camions en transit chargeront à l’inté­ rieur. Ce, afin qu’il n’y ait pas de polluants qui se répan­ dent dans la nature lors des manœuvres. Dessous la sur­ face se divise en deux par­ ties : une où l’on creusera pour retirer les terres souillées par la jusqu’à une profondeur de 6 m à certains endroits, se­ lon l’importance des poches de pollution préalablement repérées ; une autre pour les stocker.

Les buses ont été installées pour permettre de pomper l’eau, de l’ordre de 700 m3, contenue dans la nappe, avant traitement. « On bais­ se le niveau pour travailler à sec. » Ça dans le périmètre du bâtardeau posé par la so­ ciété Durmeyer pour empê­ cher toute infiltration. « Les grosses pluies qu’il y a eues nous ont prouvé que c’est parfaitement étanche. »
Ce sont 1.600 m3 de terre qu’il faut retirer afin de les recon­ditionner : une partie sur place, le reste aux Pays­Bas.

En place aussi, l’ensemble du système d’aspiration, avec deux extracteurs, et de traitement de l’air avec fil­ trage par charbon actif d’une capacité de 80.000 m3/ h. « Nous allons sous la tente renouveler six fois le volume par heure. » Fonctionnant à fond le jour, la puissance du dispositif sera réduite de moitié la nuit, afin de dimi­ nuer le plus possible les nui­ sances sonores. Jusqu’ici…

Des terres traitées aux Pays­Bas

Les terres excavées vont être traitées en deux étapes

Jean­Michel Hitzmann, le patron de STD, la société chargée des travaux, a redétaillé la méthodologie employée à Jean­François Raffy, le secrétaire général de la préfecture.

Un maximum sur site, lors de la première, pour un réemploi immédiat. D’abord stoc­kées sous tente, elles passent dans un ma­ laxeur. Le foisonnement mécanique contri­ bue à extraire les polluants gazeux, qui sont alors aspirés et passent dans les filtres à charbon actif. On recommence pour faire baisser la concentration en polluants jusqu’à ce que l’on ait trouvé « le point d’équilibre technico­économique. » L’avantage, c’est que cela réduit fortement le nombre de ca­ mions qui vont et viennent. Il faut évacuer les terres trop polluées pour bénéficier d’un reconditionnement in situ : la filière de traitement se situe aux Pays­Bas, faute d’installations industrielles pour le fai­ re disponibles à proximité. Une fois chauf­ fées par une opération thermique afin de séparer les polluants, elles deviennent réutilisables comme remblais.

François­Xavier GRIMAUD
 

Article paru dans le journal l’Est Républicain du 24 juillet 2014 (PDF 450 Ko)